Après le bulletin météo, observons les nuages
pour une navigation responsable
Les nuages
Le code d'azur
Conseiller technique J-P Magnien
Instables, impalpables, les nuages n’en sont pas moins des signaux qu’il est bon pour un kayakiste d’interpréter au moins dans les grandes lignes.
Composés d’eau ou glace
et parfois des deux, ils peuvent contenir des particules solides
comme des poussières industrielles ou naturelles.
Combien pèse
un nuage ?
Connaissant la densité d’eau d'un nuage : de 0,5 g/m³ à 5 g/m³,
les calculs sont vite faits !
Si le brouillard ne pèse que quelques kg par m³,
en revanche un cumulus peut atteindre de
1 000
à 2 000 tonnes d’eau.
Un cumulonimbus peut peser de 30 000 à 300 000 tonnes d’eau, et peut atteindre 900 000 tonnes pour les plus importants.
La première chose à faire avant toute sortie en kayak, sur lac ou en mer, est de consulter
la météo pour connaître l’arrivée éventuelle de la pluie ou du vent, voire des deux à la fois.
Même par grand beau, un coup de vent (Mistral ou Tramontane, en particulier) peut avoir de graves conséquences pour la sécurité.
Cela peut rendre impossible le retour : rentrer à pied, le kayak sur le dos n’est pas envisageable !
Les services météo sont capables d’indiquer avec une bonne précision horaire le déclenchement des phénomènes atmosphériques redoutés. Toutefois, prendre des marges de sécurité et regarder autour de soi est souhaitable pour ne pas se faire piéger !
Il faut ainsi rester attentif à son environnement et à son évolution.
À l’arrivée du mauvais temps
(pluie ou vent),
la pression atmosphérique est en général en baisse ;
surveillez les insectes qui ressentent cette variation et qui volent plus bas
et les hirondelles qui les pourchassent sont de bonnes indications.
Surveiller les nuages qui se forment à l’horizon doit aussi être une bonne habitude à prendre. Les cumulus, en forme de jolis choux-fleurs, peuvent évoluer en cumulonimbus dangereux et doivent être détectés le plus tôt possible : les bourrasques et la grêle sont à redouter. Et cela peut aller vite.
Donc, cumulus qui s’élève dans le ciel en altocumulus préorageux,
puis prend la forme d’une enclume égal danger et retour rapide à la base, en n’écoutant pas les insouciants moqueurs…
Id° en ce qui concerne les arcus, nuages très sombres en forme d'arc particulièrement dangereux.
Par contre, les cirrus, ces cheveux d’ange
dans le ciel annoncent un changement de temps… avec un jour d’avance ; la pluie souvent.
On a le temps !
Le vent lui, quand il forcit, écrête les vagues ; l’écume qui s’y forme est un indicateur pour en apprécier la force et peut-être le signal du retour.
Mais, toutes ces observations doivent être corrélées avec les prévisions météo qu’on aura pris
le soin d’étudier avant de s’engager.
Orage, et coup de vent peuvent arriver plus tôt que prévu ;
rester vigilant sera le mot de la fin !
• La pression atmosphérique - Baromètre. Illustrations et définitions. >>>
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