Conseiller technique : J-P Magnien.
Et si l’on commençait par une définition forcément un peu réductrice : un produit est biodégradable s’il est décomposé naturellement par des organismes vivants.
Donc, la question est : en combien de temps la nature pourra absorber nos déchets ?
Si tant est que l’écosystème soit en mesure de le faire. Saturation, profondes modifications des milieux, matériaux « indigestes »...
sont autant de freins à ce processus.
Paradoxe : les matières plastiques qui ont coulé, et les métaux se recouvrent d’algues et de plantes marines
qui les protègent de l’oxydation... Les déchets deviennent des microrécifs. Sont-ils alors encore des déchets ?
S’ils ne sont pas toxiques — piles*, batteries, tuyau de plomb…—, quoique enlaidissant le fond marin avant d’être recouverts,
ils s’incorporeront peu à peu à celui-ci sans conséquence, voire avec profit comme ces milliers de vieux galions éventrés en fond des océans qui abritent des millions de poissons !
La mer avec indulgence pour l’Homme absorbe ses déchets en créant la vie !
* Le mercure d'une seule pile jetée dans la nature pollue 1 mètre cube de terre et 1 000 mètres cubes d'eau pendant plus de cinquante ans.
Les tensioactifs sont responsables de l'asphyxie des écosystèmes marins.
Une solution simple, efficace et peu coûteuse : le vinaigre blanc,
a lui seul il remplace aisément : tous les produits nettoyants, désinfectants, anticalcaire,...
Nota : le chiffrage de la durée de biodégradation des différents matériaux exposés dans l’illustration n’est
qu’indicatif et n’a aucun caractère scientifique, d’autant plus que ces temps sont donnés par tous à l’air libre et non pour le fond de la mer !
L’essentiel n’est pas là, le bon sens et l’observation sont les meilleures sources de notre réflexion.
Après l'Afrique, l'Amérique, l'Asie, l'Europe, l'Océanie, et l'Antarctique, on voit apparaître cinq nouveaux "continents" de plastique aussi appelés "gyres".
Un exemple c'est dans le nord de l'Atlantique apportés par les courants marins que des millions de tonnes de déchets viennent se retrouver.
La surface de ces débris en majorité de plastiques est tellement importante que certains n'hésitent pas à parler de septième continent
— certains scientifiques estiment que cela correspond à la moitié de l'Europe.
Les conséquences encore incalculables sur le milieu ne peuvent être que dramatiques.
Triste symbole d'une mondialisation des déchets.
Pour aller plus loin : • Expédition septième continent.
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